Expositions virtuelles

Pour tous les curieux de la Préhistoire, néophytes ou amateurs éclairés

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Index de l'article

Démonstration scientifique !
Les grottes de la Mouthe et de Pair-non-Pair ont essentiellement livré des gravures. Or, ces dernières existent déjà dans l’art mobilier ! S'il est admis que les hommes préhistoriques sont les auteurs des “ remarquables gravures sur os et sur bois ”, pourquoi ne pas concéder que les mêmes mains ont pu graver des dessins analogues sur les parois des grottes ? “ On y retrouve la même facture ” plaide E. Rivière, certain qu’il y a entre les deux une véritable parenté.

Émile Rivière par Quinet. Source : Gallica-BNF"La comparaison de ces dessins avec ceux si connus, que l’on retrouve sur les os et les bois de Renne des gisements quaternaires, montre bien que ce sont les mêmes mains qui les ont faits et l’on y retrouve la même hardiesse de lignes et d’attitudes parfois réellement artistiques. […] Et, du reste, quoi d’extraordinaire que quelqu’un de ces artistes des temps préhistoriques auxquels on doit les remarquables gravures et sculptures sur os, ait cherché à graver sur les parois des grottes, sur les murs pour ainsi dire de son habitation, des dessins analogues à ceux qu’ils réussissaient si bien sur les os, l’ivoire et les bois de certains animaux ? Et ce qui semble bien prouver que l’on a affaire aux mêmes peuplades ou tribus, c’est que lorsqu’on examine avec soin les uns et les autres de ces dessins, on y retrouve la même facture, à la fois la même hardiesse de traits et la même incorrection, en somme, une véritable parenté entre eux. […]"
Source : E. Rivière, La grotte de la Mouthe, Bulletin de la Société d’Anthropologie, 1897

 

M. de Sautuola. Cliché : Museo de AltamiraUn lien déjà constaté par M. de Sautuola dès la révélation des peintures d’Altamira…
"[…] Il a été reconnu que déjà l’homme, lorsqu’il n’avait d’autre habitation que les cavernes, savait reproduire avec assez de ressemblance sur des cornes et des défenses d’éléphant, non seulement sa propre image, mais aussi celles des animaux qu’il côtoyait., il ne serait donc pas aventureux d’admettre qui si à cette époque existait des reproductions si parfaites, gravées sur des matériaux durs, les peintures dont nous parlons ont une origine ancienne […]."
Source : Breves apuntes sobre algunos objetos prehistoricos de la provincia de Santander por Don Marcelino de Santuola. C. de la Real Academia de la Historia. 1880

À Pair-non-Pair, F. Daleau établit des relations entre le dépôt et les œuvres qui tapissent les parois. Certaines d’entre elles ne sont apparues qu’après dégagement des couches archéologiques les recouvrant. Elles sont donc antérieures. F. Daleau les attribue au Solutréen. Forte de cet argument “ stratigraphique ” sa démonstration est ici complète !

Une à une, ces précisions entament les “ préjugés ” de la communauté scientifique. Progressivement des préhistoriens de renom se rallient à la thèse de l’art pariétal. Parmi eux figurent E. de Cartailhac et E. Harlé, détracteurs de la première heure.
Certes la preuve n’est pas encore faite… Néanmoins l’ambiance change. Le débat s’engage maintenant sur des bases plus scientifiques.