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Les travaux de paléo-anthropologues espagnols avaient révélé en 2015 que les lésions du "Crâne n°17" (crâne d'un jeune homme prénéandertalien  découvert à Atapuerca, dans le gisement de la Sima de los Huesos) avaient été causées par un objet contondant manié par un agresseur. Ces conclusions faisaient de ce prénéandertalien la plus ancienne victime d’un homicide volontaire connue. L'équipe à l'origine de cette découverte vient de publier (23 février 2022) un article dans la revue The Anatomical Record . Elle affirme aujourd'hui que ce meurtre n'était sans doute pas isolé. Sur un ensemble de 29 individus présents sur le site (nombre estimé sur la base de la dentition), ils sont au moins 17 présentant des lésions interprétées comme des "traumatismes par objet contondant ayant provoqué une dépression de l’os par endroits". Plus incroyable encore, 57 lésions avec des signes de guérison ont été relevées chez ces mêmes personnes.

"Un schéma tellement récurrent qu'il ne laisse que peu de place à l’interprétation" conclut l’étude. « Des actes récurrents de violence mortelle parmi les groupes humains qui ont habité Atapuerca au Pléistocène moyen semblent donc évidents."

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La publication scientifique 

Sala, N., Pantoja-Pérez, A., Gracia, A., & Arsuaga, J. L. (2022). Taphonomic-forensic analysis of the hominin skulls from the Sima de los Huesos. The Anatomical Record, 1– 19. https://doi.org/10.1002/ar.24883

Dans la presse 

Marine Benoit. Le "plus vieil homicide du monde" est en réalité associé à des meurtres en série. In : Sciencesetavenir.fr. [En ligne le 11.03.2022] 
https://www.sciencesetavenir.fr/archeo-paleo/anthropologie/le-plus-vieil-homicide-du-monde-est-en-realite-associe-a-des-meurtres-en-serie_162127